le sang ne suffit pas

J’ai découvert Alex Taylor avec son premier roman publié chez Gallmeister : le verger de marbre. J’avais beaucoup aimé ce polar  au  style outrenoir et poétique et je ne suis pas déçue par cette deuxième lecture.

Le sang ne suffit pas est un western noir se déroulant au 18 es.

Non  loin des crazy Mountains, les montagnes enneigées de l’Ouest de la Virginie sont sans pitié. Reathel en a bien conscience. Aussi lorsqu’il aperçoit un cabanon dont un homme lui refuse l’accès. La questionne ne se pose pas : on règle ça par les armes.

À l’intérieur, à sa grande surprise se trouve une sang mêlée, Della, très,très enceinte.

La faim, une nature plus qu’hostile, une ourse qui rode et prête à détruire le cabanon et un accouchement imminant : le décor est planté. Rajoutez à cela que l’enfant à naitre est promis à un chef indien, pour que le village blanc à quelques kilométres de là, puisse vivre « en paix », que Della ,bien évidement n’a pas envie de respecter ce pacte. Que deux frères sont à sa poursuite pour récupérer l’enfant et que l’on se demande bien qui est le père de qui. Et vous aurez la toile tendue de ce réseau de pactes et trahisons qui font que le sang ne suffit pas !

Dans ces terres arides de bonheur et rudes, la nature a un rôle essentiel dans l’histoire. Abondamment décrite, elle est à la fois un refuge et un obstacle, une frontière, empêchant, décourageant tout être à quitter ces lieux.
C’est noir, sauvage, sans espoir, les personnages semblant englués dans un destin qui les dépassent.

Un western qui donne un beau rôle à une native, qui remet en question la colonisation, le pouvoir religieux. Et la domination masculine. Un roman noir, une écriture brutale !

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